Critique d’Angelo De Jesus à propos du film Funmilayo Ransome-Kuti, de Bolanle Austen-Peters.

Photo d'une foule de manifestantes, prise en plongée. Elles sont rassemblées autour d'une femme qui parle dans un porte-voix.

Funmilayo Ransome-Kuti retrace la vie de Francis Abigail Olufunmilayo Thomas. Une enseignante qui s’est battu pour la liberté des femmes dans son Nigeria natal. La manifestation qu’elle a organisée avec d’autres femmes de la région, connues pour leur statut social et leur éducation, a permis, grâce à son influence, de faire entendre sa voix dans tout le pays. Sa volonté de changer les choses a apporté une grande force au pays et aux femmes de toutes les classes sociales.

Le film commence à l’hôpital où, après avoir été jetée d’un balcon par la police, Funmilayo reçoit une journaliste française pour une interview. Le film s’articule entre les flashbacks qui racontent l’histoire de son enfance et les retours au présent qui nous montrent Funmilayo racontant son histoire à la journaliste. Les émotions de la Funmilayo du présent qui raconte son passé touchent le cœur du spectateur et lui donne envie de savoir plus sur ce personnage si influent au Nigeria.

Le cadrage et les dialogues accompagnent le rythme de la narration rendant le récit clair et permettant de s’accrocher à cette histoire.

Ce film de Nollywood réalisé par Bolanle Austen-Peters m’a fait ressentir de la nostalgie. Les couleurs vives des robes et le côté comique de l’œuvre, porté par le jeu d’acteur, m’ont rappelé des souvenirs d’enfance. Les paysages et les personnages nous montrent l’histoire et la force des femmes de cette époque.

Parfois, il suffit d’une seule personne pour changer le monde et le rendre meilleur. Mais la lutte portées par ces femmes pour avoir des droits et leurs voix entendues nous montre la vraie force qu’elles peuvent avoir en groupe. Le film montre clairement qu’il faut avoir de la volonté pour faire changer les choses.